La Quinzaine nordique n°99
La Quinzaine nordique est réalisée par le Service économique régional deux fois par mois. Elle rassemble des brèves économiques et financières sur les cinq pays nordiques.
Pays nordiques
Télécom. Le projet de fusion des activités de TeliaSonera (suédo-finlandais) et de Telenor (norvégien) au Danemark a été rejeté par la Commission européenne en dépit des concessions proposées par les deux opérateurs (contribuer à l’implantation d’un quatrième opérateur, qui aurait pu utiliser leurs infrastructures, etc…) car, à l’issue de la fusion, les trois premiers opérateurs présents au Danemark (TDC, le résultat de la fusion de TeliaSonera/Telenor et l’opérateur « 3 ») cumuleraient plus de 90 % des parts de marché du secteur.
Danemark
Industrie pharmaceutique. Les débouchés à l’exportation de l’industrie pharmaceutique et médicale danoise (100 Mds DKK d’exportations en 2014) se rééquilibrent de l’Europe vers les États-Unis et la Chine (qui représentent à eux deux un quart des exportations). Le patronat danois, Dansk Industri, se montre inquiet du risque que les laboratoires pharmaceutiques décident, dans ce contexte, d’installer leurs nouveaux centres de recherche aux États-Unis plutôt qu’au Danemark. L’entreprise Lundbeck, dont la part des ventes en Europe est tombée à 39 % en 2014 alors qu’elle dépassait 50 % en 2011, aurait déjà commencé à rééquilibrer son outil productif, en licenciant en Europe et en embauchant aux États-Unis. Le nouveau PDG, Kare Schultz, évoque un « pivot géographique vers les États-Unis », qui représenteraient selon lui « le futur de l’entreprise ».
Fraude fiscale. Les autorités fiscales danoises auraient été victimes d’une fraude portant sur des remboursements indus de la taxe sur les dividendes, pour un montant total d’au moins 1,35 Mds€ sur les dernières années. La fraude, signalée par une « autorité fiscale étrangère », concernerait un réseau d’entreprises étrangères (environ 2000 cas recensés entre 2012 et 2015), dont certaines auraient perçu ces remboursements sur la base de documents comptables falsifiés. Selon la presse danoise, Rigsrevisionen, l’Autorité nationale d’audit, aurait émis des alertes à ce sujet à deux reprises mais elles n’auraient pas été suivies d’effet. Un rapport interne de l’Administration fiscale est attendu sur ce dossier pour la fin du mois de septembre, en plus de l’enquête diligentée par Rigsrevisionen.
Inégalités. Le nouveau gouvernement (libéral) dirigé par Lars Løkke Rasmussen a décidé de supprimer les seuils de pauvreté instaurés en 2013 par le gouvernement précédent (centre-gauche). La ministre des Affaires Sociales, Karen Ellemann, explique, à l’appui de cette décision, que « la pauvreté ne saurait être uniquement mesurée en termes économiques ». Dans le dispositif actuel, un Danois est considéré comme pauvre si sa fortune personnelle est inférieure à 13 500€ et si son revenu annuel est inférieur à 13 800€ au cours des trois dernières années écoulées ; 40 000 personnes étaient dans ce cas selon les dernières données, soit 0,7 % de la population danoise.
Climat. Le ministre de l’Energie et du Climat a annoncé qu’il voulait réévaluer l’engagement du Danemark de réduction de 40 % des émissions de CO2 d’ici 2020 par rapport à 1990, et fixer le nouvel objectif à 37 %. Cette annonce fait débat car l’objectif de 40% était issu d’un accord politique en 2014 entre les partis de l’ancienne majorité et les conservateurs (qui soutiennent aujourd’hui le gouvernement libéral actuel). Selon l’Agence danoise de l’Energie, les efforts nécessaires pour atteindre l’objectif de 40 % au lieu de 37 % coûteraient 750 millions d’euros aux entreprises danoises et affecteraient particulièrement le secteur agricole déjà en difficulté.
Finlande
Budget 2016. Le gouvernement a précisé le projet de budget pour l’année 2016 qui sera présenté au Parlement dans les jours qui viennent. Les dépenses seraient réduites de 0,9 Mds € par rapport au budget voté pour l’année 2015 : les coupes les plus importantes concerneraient l’aide au développement (-330 M€, soit -200 M€ d’économies dans l’aide publique au développement, auxquelles s’ajouterait la transformation de 130 M€ d’aides au fonds Finnfund - chargé de promouvoir les entreprises finlandaises dans les pays en développement - en prêts), les dépenses d’éducation (-170 M€) et les remboursements de sécurité sociale (-35M€) ; les dépenses de sécurité et de défense augmenteraient de 100 M€. Pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages, le gouvernement propose d’alléger l’impôt sur le revenu pour les bas revenus et les revenus intermédiaires, pour un montant de 450 M€ dès 2016 ; les taxes sur les véhicules automobiles seraient également réduites de 200 M€ sur les quatre prochaines années. En revanche, le seuil d’imposition de l’impôt de solidarité sur les hauts salaires serait abaissé pendant deux ans et la taxe sur les revenus du capital augmenterait d’un point de pourcentage ; ces deux mesures permettraient des rentrées fiscales de 64 M€ par an, et le gouvernement justifie leur mise en place par la hausse des coûts liés aux arrivées de demandeurs d’asile en Finlande. En outre, les recettes fiscales bénéficieraient également de hausses d’impôts indirects de l’ordre de 200M€ et de la moindre déductibilité des intérêts d’emprunts immobiliers.
Compétitivité. Suite à l’échec du pacte social qui devait permettre de réduire le coût unitaire du travail de 5%, le gouvernement a décidé d’agir de façon unilatérale et a annoncé un ensemble de mesures. Elles comportent des dispositions en faveur des travailleurs qui perdent leur emploi, visant à accroître la flexibilité du travail, et une mesure favorisant le travail des femmes avec enfants. D’autres mesures visent à allonger la durée du travail : deux jours fériés (l’Epiphanie et le jeudi de l’Ascension), ne seraient plus payés, un jour de carence serait introduit pour les congés en arrêt maladie (ainsi qu’une réduction de la rémunération à 80% du 2e au 9e jour d’arrêt) ; la rémunération des heures supplémentaires serait réduite de moitié et celle du travail le dimanche serait ramenée à 75 % ; les congés payés du secteur public seraient réduits de 38 à 30 jours ; la contribution des employeurs du secteur privé à la sécurité sociale serait abaissée à 1,72 %. Le gouvernement se propose d’adopter ces mesures par voie législative : leur mise en place effective interviendrait par branche ; les textes nécessaires sont annoncés pour la fin juin 2016 au plus tard. Les confédérations syndicales ont appelé à une grande manifestation et à une journée de grève le vendredi 18 septembre 2015 pour s’opposer à ces mesures qui touchent à des dispositions qui font généralement l’objet d’accords collectifs entre partenaires sociaux.
Investissements d’avenir. Le gouvernement a présenté une enveloppe de 1,6 Mds € dont 1 Md € serait affecté au financement de projets clés sur la période 2016-2018 dans les domaines de l’emploi et de la compétitivité (170 M€), l’éducation (300 M €), la santé (130M €), la bioéconomie et les cleantech (300 M€), ainsi que l’économie numérique et la dérégulation (100M €). Le financement de ces projets-clés pourrait être assuré par des ventes de participations dans des entreprises publiques d’ici 2018.
Industrie. Selon les derniers chiffres publiés par l’institut finlandais des statistiques, la production industrielle est en baisse pour le 31e mois consécutif depuis Janvier 2013. L’indice de production se situe à plus de 25 % en deçà de son niveau d’avant crise en 2008. Les industries chimique et de l’électronique et l’électrotechnique sont particulièrement touchées par cette baisse de l’activité alors que l’industrie papetière se maintient sous l’effet de la hausse des exportations de pâte à papier.
Inflation. Selon l’institut finlandais des statistiques, le taux d’inflation est négatif depuis 8 mois consécutifs et atteint -0,2 % en août en raison de la baisse des prix des carburants et des services de télécommunication.
Islande
Budget. Le ministre des finances islandais a présenté le projet de budget du gouvernement pour 2016, en soulignant l’importance du surplus budgétaire primaire (73 Mds ISK en 2016 soit 3,1 % PIB, après 3,7 % PIB estimé pour 2015) ; l’excédent public islandais s’éleverait à 1,0 % PIB en 2015 et à 0,7 % PIB en 2016. Le gouvernement met en avant quatre mesures : la baisse des tarifs douaniers sur le textile (baisse de recettes de 13 %), la réduction de l’impôt sur le revenu personnel (rabaissement du taux de la première tranche et fusion progressive de la deuxième tranche avec la première tranche), et la réduction de la fiscalité des revenus locatifs pour stimuler le marché du logement. Les principales nouvelles mesures de dépenses concernent les crédits à la santé (1,6 Mds ISK), à la science et à l’innovation (2 Mds ISK) et à la justice (avec l’établissement d’un bureau du procureur). Le gouvernement souligne la réduction de la dette de l’Etat (de 85 % PIB en 2011 à 62 % PIB fin 2013) et compte sur la mise en œuvre de la stratégie de libéralisation des contrôles de capitaux pour faciliter le désendettement de l’Etat et la réduction de la charge des intérêts de la dette, avec l’amélioration de la notation souveraine de l’Islande.
Norvège
FMI. Au titre de l’article IV du FMI, la Norvège a fait l’objet le 4 septembre 2015 d’un examen sur les développements de son économie et sur les politiques économiques mises en œuvre. S’appuyant sur le rapport préparé par les services du Fonds, le Conseil d’Administration du FMI a salué la bonne résistance de l’économie norvégienne à la baisse des cours du pétrole tout en s’inquiétant des effets du ralentissement de l’investissement, il juge les politiques monétaire et budgétaires appropriées tout en plaidant pour une impulsion budgétaire plus neutre à l’avenir ; enfin, le FMI donne une appréciation globalement positive du fonctionnement du système financier tout en soulignant des marges d’amélioration en termes de supervision. Le rapport insiste particulièrement sur la diversification de l’économie au-delà du secteur pétrolier, appelant à réformes structurelles.
Inflation. L’indice des prix à la consommation (CPI) a augmenté de +2,0 % en glissement annuel en août. L’alimentation et les boissons non alcoolisées se sont renchéries de +3,3 %, et plus généralement, les prix des produits importés ont augmenté de +3,4 %, en lien avec la dépréciation de la couronne ; inversement les produits locaux et l’énergie ont tiré l’indice vers le bas. Le chiffre d’inflation est en ligne avec la prévision de +2,1 % inscrite dans le budget rectificatif du gouvernement de mai 2015 et se situe en deçà de l’objectif d’inflation de la banque centrale (+2,5 %) ; cela étant, l’inflation sous-jacente (c’est-à-dire corrigée des effets des évolutions des taxes et des prix de l’énergie) est en hausse de 2,9 % sur la même période.
Norwegian. D’après le quotidien Dagens Næringsliv, la compagnie aérienne Norwegian (dont le nombre de passagers s’inscrit en hausse de +9 % en août 2015 par rapport à août 2014, atteignant 2,6 millions) aurait largement bénéficié de la chute des cours pétroliers, en adaptant précocement la structure de ses coûts d’approvisionnement à la baisse des prix. Dès l’automne 2014, la société a décidé de s’approvisionner au prix du jour pour 72 % de sa consommation de kérosène, tout en laissant les 28 % restant liés à un contrat d’approvisionnement d’un an à prix fixe, ce qui lui aurait permis de réaliser une économie de 1,3 Md de NOK sur un an. Sur la même période, Air France et SAS étaient engagées à respectivement 75% et 81 % sur des contrats à prix fixe, qui se sont révélés moins avantageux. Pour mémoire, la consommation de kérosène représentait en 2014 environ 30 % des coûts de la compagnie low-cost norvégienne.
Élections locales. Les élections locales qui se sont tenues en Norvège le 14 septembre ont été marquées par une abstention de 40,3 %, la plus haute depuis 2003. À l’échelle nationale c’est le Parti Travailliste (Ap) qui réalise le meilleur score avec 33 % des voix, soit son meilleur résultat lors d’une élection locale depuis 1987. Les partis au gouvernement, Conservateurs (Høyre) et Parti du Progrès (FrP), subissent tous deux un net recul (respectivement -4,7 % et -1,7%) à 23,2 % et 9,5 %, tandis que les Verts réalisent une percée à 4,2 %, soit 3,4 % de mieux qu’aux dernières élections locales. Les coalitions de droite des villes de Bergen et Tromsø devront laisser la place à des coalitions de gauche après les très bons scores d’Ap à Bergen et Rødt (extrême-gauche) à Tromsø. Høyre va devoir négocier avec plusieurs partis à Stavanger suite à un score en net recul, tandis qu’à Oslo les Verts (avec 8,1 % des voix) devraient jouer un rôle de pivot suite au score très serré entre Ap et Høyre (32 et 31,8 %).
Suède
Conjoncture. L’Office suédois de la statistique (SCB) a révisé à la hausse le chiffre de la croissance de l’économie suédoise au 2ème trimestre 2015, à savoir de +1,0 % à +1,1 % par rapport au 1er trimestre de 2015 (corrigé des variations saisonnières) et de +3,0 % à +3,3 % en glissement annuel par rapport au 2ème trimestre 2014. Dans ce contexte, le taux de chômage est retombé à 6,4 % de la population active en août 2015 (contre 7,4 % en août 2014), soit le niveau le plus bas depuis 2008 ; le taux de chômage chez les hommes était de 6,6% et celui chez les femmes de 6,0 %. Corrigé des variations saisonnières, le taux de chômage s’est établi à 7,2 % en août 2015 et le taux d’emploi s’élevait à 68,2 %.
Inflation. Per Jansson, vice-gouverneur de la Banque centrale suédoise, a donné une conférence au siège de la Confédération syndicale LO, alors que les négociations salariales trisannuelles sont en cours. Per Jansson a plaidé pour un ancrage des négociations salariales sur la cible d’inflation de la Riksbank (2 %), malgré les écarts de l’inflation à sa cible observés ces dernières années ; il a indiqué que la Riksbank attend une croissance des salaires de l’ordre de +3,2 % et +3,5 % par an au cours des prochaines années, en ligne avec les rythmes moyens observés sur longue période. Per Jansson a rappelé l’efficience du système de négociations salariales suédois en place depuis les accords industriels des années 1990 et a invité les partenaires sociaux à ne pas caler leur prévisions d’inflation sur les observations de ces dernières années, tout en expliquant que les mesures politiques mises en place par la Riksbank depuis fin 2013 (baisses de taux, « forward guidance » et assouplissements quantitatifs) permettaient déjà un redressement de l’inflation. Per Jansson a également rappelé l’engagement de la banque centrale à mettre tout en œuvre pour soutenir l’inflation, y compris en intervenant directement sur le marché des changes. Le chef économiste de LO a manifesté son accord avec le diagnostic de Per Jansson et ses recommandations en termes de progressions salariales.
Automobiles. Selon la fédération suédoise de l’automobile, BilSweden, l’année 2015 pourrait être une année record en termes de nouvelles immatriculations (prévision de ventes de 345 000 voitures, contre 304 000 en 2014) si la tendance des premiers mois de l’année se poursuivait. Il faut remonter jusqu’à 1988 (344 000 nouvelles immatriculations) pour retrouver un niveau de « ventes » aussi élevé. Les constructeurs français bénéficient de ce marché en pleine croissance en maintenant leur part de marché au cours des 8 premiers mois de 2015 (pdm de 9,1 %) par rapport à 2014 (pdm de 9,2 %). Dans le détail, on note une pdm de 4,66 % pour Renault/Dacia, 2,76 % pour Peugeot et 1,63 % pour Citroën. Le classement des modèles les plus vendus reste dominé par Volvo (pdm globale de 18,9 % grâce notamment aux modèles V70, XC60, V60 et V40) et par VW (pdm globale de 15,3 % grâce notamment aux modèles Golf et Passat), alors qu’on retrouve la Clio de Renault au 19ème rang et la 308 de Peugeot au 20ème rang. À noter, la forte augmentation des ventes du modèle Capture de Renault (+46 % pour la période janvier à août) qui devrait pouvoir remonter dans ce classement comme la 308 de Peugeot (+39 %). La multiplication des modèles français (Kadjar de Renault, nouvelle 208 de Peugeot, la DS 5…) pourrait permettre une augmentation de la part de marché des constructeurs français dans les mois à venir.
ABB. Le groupe suédo-helvetique, spécialisé dans les technologies de l’énergie et de l’automation, vient d’annoncer une restructuration importante qui pourrait à terme avoir des conséquences sur son orientation stratégique. En effet, les divisions « Power Systems » et « Power Products » vont être fusionnées pour créer la division « Power Grids », qui deviendrait la plus importante d’ABB, avec un chiffre d’affaires (pro forma) de plus de 11 Mds€ et près de 40 000 employés, dont de nombreuses activités en Suède (usines de Ludvika, Karlskrona et Västerås). Suite à cette annonce, qui intervient dans un contexte de révision du plan stratégique d’ABB, la presse suédoise se fait l’écho de rumeurs sur une éventuelle cession de la nouvelle division, dont la rentabilité serait relativement faible (moins de 5% de marges EBITDA, moitié-moins que l’objectif appliqué à l’ensemble du groupe ABB), et sur l’identité du futur repreneur éventuel, en citant notamment l’entreprise publique chinoise State Grid Corp of Chine déjà présente au Portugal et qui chercherait à développer sa présence en Europe (la presse suédoise semble exclure GE/Alstom et Siemens des potentiels candidats à la reprise). ABB ne disposerait pas d’un « noyau dur » d’actionnariat, contrairement à la plupart des autres grandes multinationales « suédoises », son principal actionnaire, Investor ABB (sphère Wallenberg) ne contrôlant que 9,5 % des droits de vote au sein du Conseil d’administration d’ABB, suivi par les fonds d’investissement Cevian (5,2 %) et Black Rock (3 %).
Scandic Hotels. Selon la presse suédoise, la plus grande chaine d’hôtels présente dans les pays nordiques, Scandic Hotels, préparerait son introduction prochaine à la bourse de Stockholm Nasdaq OMX. Scandic, détenue par les deux compagnies de capital investissement EQT (sphère Wallenberg, 83% du capital) et Accent Equity (17%), comptent au total plus de 230 hôtels et 40 000 chambres dans 7 pays. Une majorité de ces hôtels sont situés en Norvège (86 hôtels et 14 400 chambres), en Suède (83 hôtels et 16 500 chambres) et en Finlande (24 hôtels et 4 700 chambres). Scandic n’est pas présent en France, mais possède en revanche trois hôtels en Allemagne (1 100 chambres) et deux hôtels en Belgique (300 chambres).
Gripen. Le contrat de vente de SAAB au Brésil portant sur 36 avions de chasse (Gripen NG) qui seront livrés entre 2019 et 2024 a finalement été signé après 11 mois de négociation sur les modalités de son financement. Ce contrat sera financé par un crédit de 39,3 Mds de SEK (plus de 4Md€) alloué par la banque publique de financement à l’export (SEK, Swedish Export Credit Corp.). La presse mentionne que le partenariat entre SAAB et Embraer, avec le transfert de certaines technologies vers le Brésil, pourrait favoriser l’obtention d’autres contrats militaires dans ce pays à l’avenir. Le Gripen déjà choisi à l’export par l’Afrique du sud, la Thaïlande, la République Tchèque et la Hongrie, va désormais être proposé à la Belgique, et selon M. Håkan Buskhe, le DG de SAAB, l’entreprise a aussi entamé des discussions avec l’Indonésie et l’Inde. Le stock de commandes du Gripen représente désormais 110 Mds de SEK (près de 12 Mds€).
Infrastructures. Anneli Hulthén (S) démissionne de son poste de maire de la ville de Göteborg, deuxième ville du pays. Selon la presse, elle pourrait être remplacée par Anna Johansson (S), actuelle ministre des infrastructures, présidente de la section des sociaux-démocrates de Göteborg, et fille de Göran Johansson, ancien homme fort de la ville. Anna Johansson, qui était présente à la conférence de presse du lundi 14 septembre durant laquelle Anneli Hulthén a annoncé sa démission, a également déclaré à la presse qu’elle pourrait « considérer » la possibilité de reprendre le poste de maire de Göteborg si le parti social-démocrate le lui demandait.
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